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Les chiffres de la Banque de France indiquent un essoufflement du prêt à la consommation. Après une année 2020 inédite en raison de la crise sanitaire, le niveau de production de crédits à la consommation est resté en 2021 inférieur à celui d’avant crise.
Conséquence logique de l’épargne accumulée durant les périodes de confinements, les Français ont pu financer leurs projets par eux-mêmes sans avoir recours au crédit. Résultat, l’évolution du crédit à la consommation connaît un repli en 2021. Malgré un rebond de 4,1 % au deuxième trimestre, la production de prêts à la consommation s’est élevée à 2,7 % sur un an au troisième trimestre. Fin septembre, l’encours des crédits à la consommation atteignait en effet 193 milliards d’euros. Sur la période d’août à octobre 2021, l’activité est en recul de 1,1 % par rapport à 2019.
Comme souvent, la production de prêt à la consommation a été alimentée par le secteur de l’automobile. L’achat de véhicule d’occasion a été particulièrement dynamique avec une hausse de 10,9 % en octobre en comparaison à 2019. L’augmentation sur trois mois s’établit à 10,8 % en moyenne par rapport aux mêmes périodes avant la crise sanitaire. Le financement de la voiture de seconde main représentait déjà plus de 30 % de la production de prêts à la consommation début 2021.
Les opérations de location avec option d’achat (LOA) sont également fortement sollicitées. La LOA affiche ainsi une progression record en octobre de plus de 100 % et d’environ 90 % sur trois mois, par rapport à 2019. En revanche, la demande de prêt pour le financement d’un véhicule neuf connaît une forte baisse de près de 20 % en octobre. En moyenne sur trois mois, c’est une chute de 10,8 % par rapport à 2019.
On observe, pour la première fois depuis des mois, un recul des financements de biens d’équipement (en baisse de -2,5 % en octobre). Après avoir été fortement sollicité durant les périodes de confinement pour aménager, décorer et équiper le logement, le segment s’essouffle. Sur trois mois, les chiffres montrent toutefois une progression de 7 % par rapport à 2019.