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La production de crédits à la consommation peine à remonter la pente. La crise sanitaire a ralenti le rythme : le marché a reculé de 0,7% à fin avril 2021 par rapport à la même période en 2019, l’année 2020 n’étant pas une valeur de comparaison valable en raison du confinement strict. Ce sont les prêts affectés à l’amélioration de l’habitat qui limitent la casse.
En volume, les crédits à la consommation ont compilé à peine plus de 14,2 milliards d’euros de financements aux particuliers entre janvier et avril 2021 d’après les données de l’Association française des sociétés financières (ASF). C’est évidemment mieux qu’en 2020 (+26,8%), en grande partie en raison de la mise à l’arrêt du marché à la mi-mars avec le premier confinement. Mais si l’on se réfère à 2019, le différentiel est négatif (-0,7%). Et dans le détail, les écarts sont nettement plus prononcés : -21,8% en avril 2021 pour le crédit renouvelable par rapport à la même période deux ans avant, -10,6% pour le prêt personnel et même -33,3% pour le crédit auto destiné au marché neuf !
L’évolution de la production de crédits à la consommation entre évidemment en résonance avec l’actualité et les tendances conso des Français. Sans surprise, le recul des immatriculations neuves (-22,7% au 1er trimestre par rapport à 2019) se répercute sur le crédit auto, intimement lié à ce marché où les prix élevés imposent une solution de financement. Mais si la chute du crédit auto neuve est si spectaculaire, c’est aussi parce que la location avec option d’achat (LOA) occupe une place toujours plus importante. En avril 2021, le prêt auto classique pèse moins de 20% du financement d’une voiture neuve tandis que la LOA dépasse les 80% ! Même pour l’occasion, la LOA a presque doublé en volume entre avril 2019 et 2021 (+56,1%) pendant que le crédit auto classique fléchissait de -7,5% dans le même temps.
Mais alors comment les crédits à la consommation ont presque fait du surplace en l’espace de deux ans malgré ces gadins ? Grâce au succès du crédit affecté aux travaux : 17,7%. En volume, il talonne le prêt conso affecté à l’achat d’une voiture. Une poussée encouragée par MaPrimeRénov’ et cohérente avec le désir des Français d’améliorer leur cadre de vie, aussi bien pour de meilleures performances énergétiques qu’un intérieur plus confortable, et un extérieur surclassé, à l’image du boom des piscines !