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Alors que les transports sont accusés d’être la première source de gaz à effet de serre en France (près de 30%), la voiture est en première ligne puisqu’elle pollue davantage que tous les autres modes réunis ! Mais le secteur soigne son image avec une part croissante des véhicules propres. Les Français sont conscients du bilan carbone perfectible de l’automobile, et ils se tournent volontiers vers l’hybride et l’électrique, grâce aux aides de l’État en parallèle d’un crédit auto.
L’automobile et la pollution, la critique n’est pas nouvelle. Six Français sur dix interrogés par l’Observatoire Cetelem considèrent que ces reproches sont justifiés, mais la moitié du panel estime que la voiture est plus sévèrement critiquée pour son impact sur l’environnement que d’autres secteurs d’activité comme l’agriculture, la construction, l’énergie ou le textile. Il existe toutefois un consensus à l’échelle de l’Europe pour la taxation des véhicules polluants (80%) ou encore la limitation de la puissance des moteurs (63%). La grosse cylindrée qui crache une fumée noire n’a définitivement plus bonne presse !
Néanmoins, la voiture possède toujours une place importante dans la vie des Français avec près de 35 millions de véhicules en circulation. L’idée n’est donc pas de la faire disparaître complètement, mais plutôt de la faire mieux cohabiter avec d’autres modes de transports dans les villes. Les trois quarts des sondés se disent favorables à une place plus importante aux modes doux (vélos, marché, trottinettes) et aux piétons, quitte à restreindre l’usage de la voiture. En Europe, l’opinion est majoritairement favorable aux restrictions de circulation pour limiter la pollution (70%). Mais il existe un autre moyen d’y parvenir : en réduisant les émissions des véhicules directement.
Plus d’un Européen sur trois interrogés par l’Observatoire Cetelem se dit prêt à acheter un véhicule hybride (29%) ou électrique (17%) en 2021, soit une proportion similaire au duo essence-diesel qui domine encore les ventes. Majoritairement des profils avec des revenus élevés, plus sensibles aux problématiques environnementales… et plus en mesure de s’offrir ces modèles. L’hybride a fait un bond de 5,7 à 14,8% de part de marché en 2020, tandis que l’électrique a entamé sa démocratisation (6,7% de PDM, +4,8 points). En marge d’un prêt auto, les aides de l’État jouent un rôle déterminant dans cette progression : 7 000€ pour une électrique et 2 000€ pour une hybride rechargeable jusqu’au 30 juin 2021.