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Il était évident qu’avec une économie à l’arrêt, un pouvoir d’achat entaché et un manque de visibilité sur l’avenir à court et moyen terme, le crédit à la consommation allait afficher un bilan 2020 à la baisse. Néanmoins, toutes les familles de prêt n’ont pas traversé la crise sanitaire avec la même résilience comme le démontrent les chiffres de l’Association française des sociétés financières.
Une chute à deux chiffres, ce n’est pas une surprise tant la production de prêts à la consommation avait été mise en suspens lors du premier confinement. Le 2e trimestre 2020 (-35,4%) était insurmontable, et ce n’est pas le 4e qui a pu le corriger (-7,6%). Au total, les établissements prêteurs ont financé à hauteur de 40 milliards d’euros en 2020, cinq de moins que l’année précédente.
Ils étaient au coude à coude en 2019 avec seulement 5 millions de différence, mais le prêt personnel a perdu du poil de la bête face au crédit conso affecté en 2020. Avec une baisse de 18,5%, le prêt à la consommation non affecté a connu un recul trois fois plus important pour tomber à 11 milliards d’euros. Même le crédit renouvelable a fait moins pire (-15,5%), lui qui pèse moins de 20% de la production alors qu’il approchait les 40% en 2010.
C’est le mode de financement qui monte : la LOA a connu une baisse certes (-4,5%), mais elle est plutôt positive en comparaison avec les prêts classiques. Le recul est quasiment nul hors financement auto (-0,5%). Et en matière de voitures, c’est l’achat de modèles neufs qui a trinqué (-6,6%), alors que l’occasion en LOA n’a jamais été aussi importante (752 millions d’euros, +15%).
Le prêt conso affecté aux biens d’équipement du foyer et aux travaux n’a presque pas senti passer la crise. Il faut dire que les particuliers confinés ont reporté leurs dépenses sur des projets d’amélioration de leur intérieur, qu’il s’agisse de rénovation énergétique ou d’investissement dans des nouveaux équipements (cuisine, salle de bains). Idem pour les appareils électroménagers et les robots de cuisine, à la fête en 2020 !
Le marché de l’automobile a vécu une année noire entre la Covid-19 et un malus auto toujours plus sévère. Les immatriculations ont reculé de 25,5%, les transactions de l’occasion n’ont diminué que de 3,5%. Mais en matière de financement, c’est le crédit auto classique qui a le plus souffert (-14,8%), en comparaison avec la LOA qui intervient désormais dans la moitié des achats de voitures neuves.