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La crise sanitaire a placé l’année 2020 sous la crainte d’une érosion du marché immobilier. Pourtant, lors de la lecture du bilan annuel, on s’aperçoit que le secteur a brillamment résisté. Malgré quelques signes de faiblesse ces derniers mois, l’activité devrait garder le cap.
Selon MeilleursAgents, le volume de ventes a gardé un niveau satisfaisant en 2020 : plus d’un million de transactions se sont conclues. À ce constat, on note toutefois que le chiffre est dopé par un début d’année soutenu. Par la suite, les confinements ont entraîné des conséquences différentes. Si l’activité s’est arrêtée pendant deux mois entre mars et mai, elle a repris des couleurs par la suite. La chute des ventes, équivalente à 75 %, s’est rapidement effacée devant un rebond estival impressionnant : +370 % de promesses de vente signées. En juillet, les ventes étaient en avance de 15 % sur les prévisions annuelles de MeilleursAgents. Le second confinement a moins congestionné le secteur. Les agences ont retenu la leçon : les outils numériques ont supplanté la fermeture des sites.
L’activité a seulement accusé un déficit de 10 % de transactions par rapport aux prédictions. Lesquelles étaient calquées sur 2019, année exceptionnelle pour le secteur.
La courbe des prix, quant à elle, se lit en deux étapes. MeilleursAgents note une augmentation globale de 2 % depuis le début de la crise. Le confinement printanier n’a pas engendré d’incidence particulière sur cette tendance. Mais l’automne a marqué les premiers signes d’essoufflements des prix.
Le constat touche particulièrement les grandes métropoles. Paris enregistre une baisse de 2,5 % depuis septembre, pendant que les autres stagnent (-0,1 % en moyenne). Ce ralentissement s’explique en grande partie par le recul de la demande. L’Indice de Tension Immobilière le confirme. La capitale comptait 20 % d’acheteurs de plus que de vendeurs en mars 2020. Aujourd’hui, elle n’en recense plus que 8 %. Le phénomène est similaire dans toutes les grandes villes, hormis quelques exceptions (Rennes, Nantes). La prudence des ménages, qui craignent un impact de la crise sur l’économie lors des prochains mois, va-t-elle durer ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Un élément permet de garder confiance dans la capacité du secteur à garder son dynamisme : les taux de prêt immobilier. Ceux-ci atteignent un niveau d’attractivité historique : 1,10 % sur 20 ans, 0,95 % sur 15 ans… Conjugués à une épargne des ménages en nette progression (200 milliards d’euros en 2020), ils devraient permettre au marché de maintenir sa bonne santé.