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Les Français sont de nouveaux assignés à résidence jusqu’à fin novembre pour la version officielle, et probablement pour quelques semaines de plus si la courbe de cas positifs ne fléchit pas. S’il s’en trouve à nouveau ralenti, le marché de l’immobilier n’est pas à l’arrêt durant cette nouvelle période difficile. Le point.
De nouveau rangées dans la catégorie des commerces non essentiels, les agences immobilières ne reçoivent plus de public depuis le 30 octobre et il n’est pas acquis que cela change d’ici la fin de l’année 2020… Les agents immobiliers peuvent toutefois continuer de se déplacer chez les vendeurs et les bailleurs afin de réaliser les estimations et les prises de vues pour proposer des visites virtuelles en ligne, car les visites physiques ne sont pas autorisées. L’expérience du premier confinement a ainsi accéléré la digitalisation du secteur.
C’est une évolution notable par rapport au premier épisode entre mars et mai dernier : les artisans du BTP peuvent continuer d’intervenir chez les particuliers pour réaliser des travaux. Cela inclut les diagnostiqueurs, dont l’activité est essentielle pour les mises en vente et les mises en location. Par ailleurs, le secteur de la construction n’est pas impacté par le reconfinement, les chantiers des résidences neuves et des maisons individuelles peuvent donc se poursuivre.
Les délais d’étude des demandes de crédits immobiliers s’étaient fortement allongés au printemps dernier, mais les établissements prêteurs ont mis cette expérience à profit pour mettre en place des process leur permettant d’être plus réactifs en cette fin d’année. Les banques sont ouvertes et les courtiers en prêt immobilier demeurent actifs à distance pour permettre aux acquéreurs de concrétiser leur projet, dans un contexte où les taux de crédit immobilier sont bas.
La moitié des Français s’attend à une poursuite de la hausse des prix de l’immobilier, tendance qui avait été atténuée sans être interrompue à l’issue du premier confinement. D’après le même sondage du Figaro Immobilier, trois répondants sur dix anticipent à l’inverse un recul des tarifs dans l’ancien. Si les Notaires de France estiment que le confinement au printemps n’avait pas été assez long pour inverser la courbe des prix, MeilleursAgents envisage un repli en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire sur le pouvoir d’achat immobilier.