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Septembre confirme la tendance : les taux de crédit immobilier sont bel et bien repartis à la hausse. La dernière baisse remonte à mai où ils avaient atteint des niveaux historiques : 3% sur 15 ans et sur 3,35% sur 20 ans. Mais depuis lors, ils n’ont cessé de gagner des points comme le rappelle encore le dernier baromètre du courtier Empruntis.
D’après ce dernier, les hausses sont comprises entre 0,05% et 0,10% selon les durées ce qui donne en moyenne des taux à 3,25% sur 15 ans et 3,55% sur 20 ans.
« Concrètement, cela signifie qu’entre le point le plus bas en mai dernier et aujourd’hui, pour un emprunt de 200 000€ sur 20 ans, la mensualité est passée de 1 189€ à 1 225€, soit une hausse de 36€ » analyse la porte-parole du courtier, Maël Bernier.
Alors qu’ils étaient jusqu’ici relativement épargnés, les meilleurs dossiers sont aussi touchés par cette augmentation, gagnant 0,10% en moyenne mais restant toujours en dessous de 3% jusqu’à 20 ans.
Du côté des taux variables, ils commencent à creuser leurs écarts avec les taux fixes atteignant 2,95% sur 15 ans et 3,15% sur 20 ans. On note ainsi 0,40% de différence en moyenne entre les deux : « ce n’est pas forcément encore suffisant pour les privilégier à tous prix mais cela peut valoir le coup dans certains cas » note le courtier.
Empruntis.com reste optimiste et mise sur la stabilité : « Nous continuons de maintenir notre scénario de « relative » stabilité pour le mois d’octobre d’autant que certaines banques nous annoncent des légères baisses, les moyennes ne devraient donc plus beaucoup bouger » . Pour Maël Bernier le seul risque serait « que les OAT repartent à nouveau à la hausse et dans ce cas, les banques suivront sans aucune hésitation ».
Si la moyenne des taux augmente en général toutes les banques n’ont pas relevé leur barème et il est encore possible d’obtenir des taux très bas.
A l’approche de la fin de l’année on distingue ainsi celles qui ont atteint leurs objectifs annuels de celles qui sont encore à la recherche de productions nouvelles. Si les premières ont tendance à suivre le mouvement haussier, les secondes veulent rester attractives et garder des taux bas. Les différences peuvent ainsi atteindre plus d’un demi-point pour un même profil entre deux établissements différents.