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Accès au crédit : les banques veulent adapter leurs offres aux emprunteurs « atypiques » Si des barrières restent à lever, l’intérêt des prêteurs pour les demandeurs de crédit solvables mais atypiques, se renforce. Les Echos viennent de s’interroger sur cette tendance, qui semble aller au-delà de l’effet de mode. Le potentiel des emprunteurs solvables mais atypiques est important pour les banques françaises. Une grande partie de la population, à qui l’on pourrait prêter sans trop grands risques, reste solvable. Parmi eux, on retrouve en surnombre les artisans ou encore les intérimaires. Le cabinet Mercer Oliver Wyman note que seul un ménage sur cinq classé « nearprime » a un crédit en cours. Moitié moins que le reste des ménages français ! Etablissements de crédit et pouvoirs publics souhaitent encourager l’accès au crédit, cependant, plusieurs obstacles peuvent être identifiés : - les banques accordent toujours une importance forte à la stabilité de l’historique des demandeurs. Ainsi, les clients qui ont connu des périodes d’instabilités dans leur vie professionnelle ou personnelle se retrouvent exclus du crédit. - Certains critères de « scoring bancaire » apparaissent comme trop restrictifs et ne permettent pas à nombre de demandes de passer le stade de la simulation de crédit. Les systèmes de scoring paramétrés par les banques sont en effet faits pour répondre favorablement aux demandes de crédits émanant des clients « types » (revenus constants, stabilité professionnelle, présence d’un apport personnel). - Le taux d’usure représente une barrière trop forte pour certains établissements qui souhaiteraient proposer leur offre auprès des emprunteurs atypiques. S’ils ne peuvent pas prêter à un taux nettement plus élevé que la moyenne, ces établissements ne sont pas prêts à prendre le risque. Pour être rentable, la vente de crédits aux profils atypiques doit générer des marges d’intérêt supérieures à celles actuellement observées. Pour le cabinet McKinsey, les organismes de crédit souhaitant s’investir sur les segments de clientèles décrits ci-dessus doivent travailler davantage sur leurs coûts. Des modèles économiques « low cost » doivent être développés avec des économies d’échelle importantes tout au long de la chaîne de production. L’offre doit être la plus simple possible et le crédit revolving en ligne apparaît comme le produit le plus rentable à la disposition des organismes prêteurs. Source : Les Echos