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Hausse des taux d’intérêt, marché du neuf en berne, attentisme des banques… Le courtier en ligne Empruntis.com a dressé lors de sa traditionnelle conférence de presse de septembre un état des lieux du marché immobilier.
Après une forte hausse en un an (+0.70 % pour la durée 15 ans), les taux d’intérêt se sont stabilisés à des niveaux qui restent malgré tout attractifs pour les emprunteurs. Pourtant, les taux d’intérêt auraient dû suivre l’évolution des taux longs qui eux sont en baisse ces derniers mois. Selon Empruntis.com, cela signifie que « les banquiers reconstituent leur marge ».
Après une hausse de 50 % en un an, (plus de 170 milliards d’euros cumulés en juin 2011, contre 120 milliards un an plus tôt), la production bancaire pourrait avoir atteint son maximum. Un ralentissement de l’activité n’est pas à exclure.
Sur douze mois, 804 000 biens ont été vendus en mars. Un niveau « normal », signe que la « crise de 2008-2009 est bien passée ».
Ventes en baisse (-22.6 % au 2ème trimestre par rapport à l’an dernier à la même période), mises en vente sur la même pente (-8.6 %, à 28 000 unités), délais de vente qui s’allongent… Les indicateurs dans le neuf ne sont pas au beau fixe, et ce n’est pas le prochain rabotage de la loi Scellier qui ne va pas améliorer la situation. Pour Empruntis.com, le constat est clair : « le salut du marché ne viendra pas d’une forte augmentation de logements neufs ».
La durée des prêts se stabilise autour de 20 ans (20,1 années au 3ème trimestre 2011 ; 20,4 années au trimestre précédent). C’est là une conséquence de la « politique des banquiers et de la prudence des particuliers ».
Empruntis.com a effectué un sondage auprès de 974 internautes. Il en résulte que 25 % ont peur de s’engager et 38 % ne considèrent pas l’achat immobilier comme une priorité.
Autre résultat : parmi les principaux obstacles à l’accession à la propriété, sont surtout cités le niveau élevé des prix et les difficultés pour obtenir un financement.
Le coût du crédit continue en hausse. En un an (octobre 2010 à septembre 2011), il est passé de 59 760 € à 73 920 €, soit une progression de 25 %.
Côté prix, Empruntis.com constate que « même si le revenu disponible brut a continué à progresser », l’écart entre prix et revenus s’est accentué sous l’effet de la remontée des prix dès 2009.
Mécaniquement, la surface achetable par les emprunteurs se réduit : entre -5 % et -10 % depuis 2010. La tendance est même plus rythmée dans la capitale (jusqu’à -10 %), signe que « la situation aujourd’hui est aussi tendue qu’en 2008, au plus fort de la crise ».